Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

par **Hibari Kyouya** Jeu 14 Mai - 0:45

Cela faisait plusieurs heures qu'il arpentait les rues de cette ville dans laquelle il était arrivé la veille. Comment y était-il arrivé ? Il avait juste attrapé un train, n'importe lequel, pourvu qu'il le conduise dans une cité nouvelle où subsistait l'espoir de découvrit une information qui présenterait un minimum d'intérêt. De toute évidence ce n'était toujours pas cela, au vu des visages radieux et épanouis de la population de… Quel était le nom de cette ville, déjà ? Ah oui, Lior. Juste quatre petites lettres pour désigner cette bourgade perdue et somme toute assez peu fréquentée, réputée pour la beauté des statues de son église et sa fontaine à vin. Passionnant. Kyouya rangea le guide touristique dont il avait fait l'acquisition à la gare et promena le regard autour de lui. Depuis quelques temps, les habitants étaient devenus hostiles envers les voyageurs, à priori à cause d'un escroc qui s'était fait passer pour un ecclésiastique quelques temps auparavant. A en croire les rumeurs, l'alchimie était la source de leurs problèmes, ou alors c'étaient les homonculus; d'autres disaient que si les habitants buvaient moins de vin, ils n'auraient jamais vu les statues bouger. La seule chose que pouvait affirmer Hibari sans hésitation, c'était qu'il se fichait éperdument de toute cette affaire. Poussant un soupir de résignation, il prit le parti de poursuivre son inspection plus en profondeur. S'il en avait eu le temps et si le lieu s'y était prêté davantage, il aurait pu tenter de laisser déambuler son esprit jusqu'à un lieu intéressant, toutefois il préféra ne pas s'y risquer. Mieux valait ne pas attirer l'attention.

Voyons, misons sur le hasard. Si j'étais un fou furieux avide de tortures, que je débarquais dans une ville de vieux coincés religieux, où irais-je pour piocher une victime ?

L'image de l'église s'imposa quasi-instantanément et un rictus déforma le visage du jeune homme. Pour quelqu'un dont la foi était inébranlable, quoi de pire que d'être martyrisé sur le lieu même de son culte sans que personne ne lui vienne en aide ? Doubler la torture physique avec la torture morale n'était pas une mauvaise idée, et cela faisait donc de l'église un lieu de supplice idéal. Ressortant le plan de sa poche, celui qui s'était improvisé enquêteur avisa la carte de la commune et se dirigea d'un pas décidé vers sa destination, qu'il repéra sans mal. Le clocher était haut, les vitraux d'une grande beauté; le bâtiment en imposait de par sa hauteur et la qualité du travail de sa pierre. Si l'on pouvait s'arrêter un moment sur l'aspect extérieur du lieu, Kyouya ne pensa même pas à y pénétrer. Les monastères, beffrois et autres idioties de ce genre le laissaient perplexe et avaient tendance à l'ennuyer, sans parler des gens qui se recueillaient à l'intérieur. Qu'il pouvait les trouver bêtes, à tous se réunir comme un troupeau de moutons aveuglés par des sermons ridicules déblatérés depuis des centaines d'années, restés inchangés malgré l'évolution des âges…

Tout en lançant un regard torve à l'amas de pierres grises, il fit le tour du bâtiment et se retrouva dans l'arrière-cour. Assez peu entretenue, elle côtoyait un jardin envahi par les mauvaises herbes. Quelques bouleaux au tronc blanchi meublaient l'espace, offrant un abri aux oiseaux harassés par la chaleur. Tout autour du petit terrain étaient amassés de petits tas de sable charriés là par des vents capricieux. Bien que surprenant à première vue, il semblait que ces monts de gravier plaisaient à au moins une personne. De sexe masculin, d'après la carrure de son dos, il semblait affairé à plonger et à ressortir quelque chose du sable. Il chantonnait pour lui-même, d'une voix basse et grave, une mélodie qu'il inventait probablement au fur à mesure. Aucun intérêt non plus.

Hibari allait tourner les talons lorsqu'un éclat de soleil se refléta sur l'objet que l'inconnu tirait du sable. Son attention fusa immédiatement vers la source de ce miroitement et c'est avec une surprise empreinte de curiosité qu'il détailla les divers couteaux, scalpels et autres instruments coupants qui jonchaient le sol, étalés aux pieds du jeune garçon qui les nettoyait avec entrain. En y regardant de plus près, la terre tout autour revêtait une couleur plus cramoisie qui n'avait rien de bien naturel. Jubilant, il osa quelques pas en direction du dos qui lui était si gracieusement offert; toutefois en levant la tête, il tomba face à… Un cadavre. C'était une jeune femme aux cheveux châtains bouclés; ses vêtements avaient l'air tout ce qu'il y a de plus sobre, si l'on omettait les taches grenat qui se mélangeaient aux couleurs originelles des tissus. Accélérant le pas, il enjamba le bras du supposé assassin (mais n'était-il vraiment que supposé ? Tout indiquait qu'il était bel et bien l'auteur de ce crime réalisé de sang-froid), passa par-dessus les armes tranchantes et alla s'accroupir devant ce qu'il restait de la femme. Il ne fut pas vraiment étonné de la voir tourner le regard vers lui d'un air suppliant, le cou mutilé et la gorge presque arrachée. La grande majorité de ses blessures, prises individuellement, ne pouvaient causer la mort. De fines arabesques dessinées avec une précision extrême ornaient la peau à divers endroits comme autant de tentatives insatisfaisantes de créer une œuvre d'art d'un genre nouveau. Cette fois-ci, la prise était la bonne.

Ne sachant que par trop bien que la victime mettrait encore plusieurs heures à rendre son dernier souffle, suggérant donc qu'il disposait de tout le temps souhaité pour une petite altercation, Hibari se détourna de la pauvre proie et se planta devant son tortionnaire.

"Toi", appela-t-il d'une voix ferme; "je te cherchais."

Oh ça oui, il avait parcouru des kilomètres dans l'espoir de le retrouver, de tout connaître de lui, de lui arracher de la bouche les motifs pour lesquels il était venu troubler le calme de sa ville, sa propriété et ce sans lui demander la permission au préalable. A cause de lui son troupeau n'avait pas pu fermer l'œil pendant de nombreuses nuits, craignant de sortir le lendemain pour la dernière fois. Pour les avoir plongé dans cette torpeur, il se vengerait. Pour avoir fait ainsi irruption dans un système où il n'avait pas sa place, il le battrait. Enfin, pour lui avoir échappé, pour s'être montré trop malin… Il se ferait mordre jusqu'à ce que mort s'ensuive.

par **Elliot Flint** Jeu 14 Mai - 1:49

Elliot poussé par l’envie de voir du nouveau monde quitta central. A vrai dire, il voulait savoir si ailleurs les gens criaient autrement, s’ils souffraient autrement, s’ils étaient plus amusants, bref l’adolescent avait envie de neuf.
C’est ainsi qu’après un voyage plus ou moins mouvementé en train – mouvementé disons car il avait laissé un enfant à moitié écorché dans les toilettes du convoi (seul endroit où il avait pu être tranquille pour le blesser) – et tranquille car cela c’était bien passé, pour lui du moins, il s’était retrouvé dans une ville assez désertique. Il s’en trouva ravi, car quoi de mieux que le sable pour nettoyer ses armes qui commençaient à être usées par le sang ?
Mais d’abord, il avait hâte de s’amuser.

Espérant avec tout ce qu’il pouvait avoir d’espoir – c'est-à-dire plutôt peu quand ça ne concernait pas les homonculus – trouver quelqu’un de marrant à torturer, qui l’amuserait le plus longtemps possible et viderait pendant un instant sa tête de l’ennuie qui le tiraillait sans arrêt. Voyons voir, il tourna la tête à gauche, puis à droite, pour finir par laisser tomber ses yeux sur un énorme bâtiment.

- Il doit y avoir pleins de monde là dedans, c’est plutôt grand pour accueillir pleins de victimes fraiches, allons y faire un tour.

C’est ainsi qu’Elliot se dirigea vers l’Eglise, avec un petit sourire ravie d’avoir trouvé si vite un endroit intéressant. Il y pénétra et se rendit compte qu’en plus d’y avoir du monde, c’était tous des fidèles moitié fanatiques à genoux, se recueillant dans une prière devant une statue. Le garçon ne put s’empêcher d’avoir une pensée pour les Ishbal son peuple, et ça le fit bien rire, dérangeant en même temps plusieurs personnes dans leur recueillement. Tous les mêmes idiots, et même si lui-même était né Ishbal, il ne croyait en rien.
Ou juste au pouvoir de la torture, alors. Et si jamais il avait une entité au dessus de sa tête, alors il n’espérait qu’une chose, qu’elle descende un jour sur terre pour qu’il puisse voir à quel point il pourra la faire souffrir.

Une femme soudain se dirigea vers lui, il n’écouta pas son discours, tout ce qu’il retint c’est qu’elle l’invitait à la suivre dehors où elle pourrait lui expliquer les préceptes du dieu Leto.

*Leto, quel nom ridicule*

Cela l’amusa beaucoup et il ne tarda pas à rejoindre la femme. Une fois dehors elle le conduisit derrière le bâtiment, puis commença à lui parler du dieu, de son amour pour les hommes, et des prières qu’il fallait faire pour lui. Elliot ne la laissa pas finir ses délires et éclata de rire tout en sortant un couteau.

- On va voir si ton dieu va venir te sauver

Puis ignorant ses cris de supplications il la coinça contre le mur et commença son œuvre. Gravant sur elle son art, se délectant de ses cris et surtout de ses prières. Oui elle priait, suppliant Leto qu’il arrête ses souffrances. Et que c’était bon, oui que c’était bon de voir qu’effectivement ici dans le désert les gens ne souffraient pas de la même façon qu’à Central.
Il ne put s’empêcher de rire à gorge déployée alors qu’il lui tordait les doigts et lui brulait des bouts de chairs.

- Vous êtes fous…

Réussit à murmurer la femme entre deux cries de souffrances. Elliot s’arrêta un instant, prit son visage entre ses mains et la regarda intensément.

- Dis-moi, n’est-ce pas toi la folle de croire en ce dieu qui me laisse te faire si mal ? Mais tu sais, ce qui compte finalement c’est que tu sois belle et que tu le restes.

Ca avait plus ou moins du sens, mais la femme ne chercha pas à comprendre, elle essaya plutôt d’utiliser ses dernières sources d’énergies pour s’enfuir, ce qui fut peine perdu, puisqu’Elliot lui enfonça son couteau qu’il venait de transformer en lance dans l’épaule, la transformant en brochette vivante et l’empêchant d’aller plus loin.

- Oh, tu n’es pas drôle, si tu t’enfuis, je ne pourrai pas te terminer.
- Alors tuez-moi !
- Moi je ne tue jamais, c’est bien trop ennuyant.

La femme eut un air horrifié quand elle comprit qu’il la laisserait vivante, dans son agonie et sa souffrance. Et elle hurla plus fort espérant attirer quelqu’un.
Elle ne put hurler bien longtemps, bientôt la douleur étant tellement forte qu’elle se demandait comment elle faisait pour réussir à encore la supporter. Puis finalement il la jeta sur le sol, comme un jouet usé dont il ne voulait plus.

Ensuite il se tourna, s’étira face au soleil, ramassa tous ces outils et alla les nettoyer, entamant une petite chansonnette d’un air satisfait. Il se sentait mieux, sûrement que l’ennuie ne le reprendrait plus pendant au moins une heure ou peut-être deux avec un peu de chance.
C’est alors qu’une personne l’enjamba, pour l’ignorer totalement, se dirigeant vers la femme en sale état. Elliot aurait bien haussé les épaules et fait comme s’il ne l’avait pas vu, mais la carrure de l’homme, ou peut-être était-ce à cause du soleil qui aveuglait un peu celui à coiffure d’ananas, mais pendant un instant il cru que c’était le dieu de cette ville qui venait apaiser les souffrances de la femme.
Un dieu, hm intéressant non ?
Puis finalement quand il se tourna vers lui, Elliot comprit qu’il n’était qu’un humain comme les autres, et rebaissa la tête vers ses armes plus du tout intéressé. Seulement, lui, semblait captiver l’inconnu, puisque ce dernier vint se planter devant et immédiatement lui parla.

- Toi, je te cherchais

Elliot releva le regard vers l’individu, se leva, s’épousseta, rangea le plus tranquillement du monde ses armes, puis dans un grand sourire répondit enfin :

- Ah oui tu me cherchais ? C’est bien. Tu veux que je te torture à quelle sauce maintenant que tu m’as enfin trouvé ?

Puis il se mit à rire avec son air enfantin :

- Mais c’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui à envie de se faire torturer de lui-même, alors ça risque d’être un peu ennuyant, finalement j’ai plus envie.

Sur ses paroles il se retourna, tournant le dos à l’autre, prêt à partir :

- Et bien salut, la prochaine fois qu’on se reverra, j’espère que tu seras plus indisposé, comme ça on pourra passer un bon moment tous les deux.

par **Hibari Kyouya** Sam 16 Mai - 2:53

L'inconnu se redressa lentement, pas le moins du monde troublé par le fait qu'il avait été plus ou moins pris en flagrant délit sur le lieu même de son crime, qu'il n'avait pas même encore masqué. Il regroupa ses affaires (le tranchant de ses armes rivalisait sans nul doute avec celui des couteaux de boucher les plus aiguisés) et prit finalement la parole.

"Ah oui tu me cherchais ? C’est bien. Tu veux que je te torture à quelle sauce maintenant que tu m’as enfin trouvé ?"

Sa voix était plutôt grave, et derrière son ton faussement enjoué on ne pouvait discerner aucun doute, aucune hésitation. Etait-il fou ou au contraire trop conscient de ses actes ? Un rire d'enfant, clair, mais pourtant aucune innocence ne semblait s'en dégager. Lorsqu'il prit la parole à nouveau, ses sourcils étaient froncés et il semblait crispé par quelque chose.

"Mais c’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui à envie de se faire torturer de lui-même, alors ça risque d’être un peu ennuyant, finalement j’ai plus envie."

Quel brusque changement d'attitude… Il est schizo ou quoi ce gars ? Et je rêve ou il me tourne le dos ?

En effet, impassible, il faisait mine de s'en aller, agitant légèrement la main dans un 'au revoir'.

"Et bien salut, la prochaine fois qu’on se reverra, j’espère que tu seras plus indisposé, comme ça on pourra passer un bon moment tous les deux."

Il s'éloigna sans presser le pas, ne semblant pas s'inquiéter du fait que ce témoin imprévu puisse donner sa description aux autorités ou quoi que ce soit de ce genre. Ce type ne vivait que pour s'amuser, apparemment. Cela tombait bien car dans un sens, qui mieux qu'une personne oisive pouvait se mesurer à un bourreau de travail ? Ceci étant dit, le bourreau au sens véritable du terme ne semblait pas intéressé par l'idée, ce qui ne laissait qu'une initiative possible à Kyouya; bien qu'il n'était pas homme à attaquer par surprise, il lui fallait au moins s'attirer un minimum les foudres de cet être singulier, aussi se pencha-t-il pour attraper un caillou d'une assez bonne taille, le lançant ensuite de toutes ses forces dans le crâne de son ennemi.

"Je ne suis pas venu pour être torturé. Je viens à ta rencontre pour te faire comprendre l'erreur que tu as faite en semant la panique dans ma ville. Vois-tu, en tant que chef, je n'ai pas du tout apprécié que tu viennes mettre ton grain de sel là où tu n'avais pas ta place."

Il s'en tint là, bien que ce ne fussent que des raisons superflues. S'il prenait à ce point à cœur toute cette affaire c'était bien parce qu'il avait paru ridicule et impuissant face à tous les habitants de sa ville natale et ça, il ne le voulait pas, jamais. Le souci majeur qui se posait avec son ego et qu'il avait atteint une taille telle, qu'il était des plus faciles à toucher. Le moindre détail (un poste de surveillance abandonné, un petit vol à l'étalage ou même simplement une alerte incendie allumée sans raison) était susceptible de l'agacer pour une journée entière, alors une série d'assassinats où il n'avait pas eu son mot à dire, passe encore moins ! Alors à présent qu'il était là, le cœur battant à un rythme endiablé, un rire nerveux d'excitation et de frustration mêlées bloquant sa respiration menaçant d'exploser à l'air libre, à présent qu'il l'avait retrouvé, il ne pouvait pas perdre. Trop de choses étaient en jeu désormais pour qu'il abandonne, simplement parce que ce type ne le trouvait pas "intéressant". Qu'est-ce qu'il s'en foutait de ce que ce malade pouvait trouver drôle ou pas; tout ce qu'il voulait c'était le déchirer à pleines dents, lui montrer qu'au final, malgré son amour pour la torture, il n'était rien d'autre qu'un simple herbivore qui ne pouvait faire le poids contre le carnivore qu'était Hibari. Prouver au monde et se prouver à lui-même qu'il restait le plus rusé, c'était tout ce qui comptait. Même si pour ça il devait marcher sur l'ombre de ce gars dont il ne connaissait finalement rien, ou alors si peu.

"Tu m'as agacé. Prépare-toi, je vais te mordre jusqu'à ce que mort s'ensuive."

Il laissa glisser ses tonfas jusqu'à ce que leur prise en main soit parfaite et patienta, muscles tendus, tous sens en alerte, jusqu'à ce qu'une réaction quelconque décide de la suite des évènements.

par **Elliot Flint** Dim 17 Mai - 1:10

Alors qu’Elliot partait d’un pas nonchalant, il se reçu un caillou dans le crâne. La douleur ne lui avait pas fait grand-chose puisqu’il ne la ressentait pas, et donc il était prêt à continuer son chemin, ignorant tout à fait ce détail, mais l’autre adolescent prit la parole. Lui expliquant en premier lieu qu’il n’était pas venu pour être torturé, réveillant alors l’intérêt d’Elliot qui au final se retourna pour écouter la suite.

- Je viens à ta rencontre pour te faire comprendre l'erreur que tu as faite en semant la panique dans ma ville. Vois-tu, en tant que chef, je n'ai pas du tout apprécié que tu viennes mettre ton grain de sel là où tu n'avais pas ta place.

Celui à tête d’ananas lui sourit à pleines dents, ça l’intéressait. Lui qui n’avait d’intérêt que pour peu de choses, il semblait que le type en face de lui l’ait recherché juste pour se venger. Elliot, la vengeance, il trouvait ça nul, mais ce qui lui plaisait dans cette histoire c’est qu’il ait marqué quelqu’un au point que celui-ci le recherche.

Ce garçon lui ressemblait pas mal non ? Après tout Elliot ne faisait-il pas que de courir après les homonculus dont Envy surtout, n’avait-il pas fait de cela le seul but à sa vie ? Il commençait à se trémousser, prenant un air tout heureux, sans pourtant l’être vraiment. Il était content oui, mais pas jusqu’à en ressentir une joie intense.

Quand l’autre le menaça, Elliot poussa une sorte de couinement qui ressemblait plus à un miaulement qu’autre chose, exprimant ainsi une sorte d’excitation. Ce n’était pas comparable à ce qu’il pouvait ressentir face à un combat contre Envy, mais jamais un véritable être humain ne l’avait autant fait réagir. Alors déjà il trouvait son adversaire vraiment très fort, pour faire naître en lui ce sentiment d’intérêt.

- Tu m'as agacé. Prépare-toi, je vais te mordre jusqu'à ce que mort s'en suive.

L’autre montra les crocs au travers de ses tonfas. Les sens en éveil Elliot commença à trépigner sur place d’impatience que quelque chose se passe, mais celui d’en face ne bougeait pas.

*Ca va finir par devenir vraiment vraiment vraiment ennuyant s’il ne vient pas*

Alors comme il aimait s’amuser Elliot décida de débuter le jeu, à sa manière. D’abord il se débarrassa de toutes ses armes, n’y voyant aucune utilité pour le moment, puis elles le rendraient trop lourd et ça l’embêtait. Il ne garda que son flingue, mais ne le sortit même pas.
Ensuite il prit la parole :

- Comme il est mignon, il veut jouer avec moi. Tu sais j’adore jouer.

Ouais il adorait ça, sauf que ses jeux finissaient toujours dans le sang et la souffrance. Mais lui s’en fichait, il ne connaissait pas la valeur de la vie, tout ce qu’il savait c’était qu’il fallait éviter l’ennuie le plus possible.

- Je veux connaître le nom de mon jouet. Comme ça je pourrai aller le rendre à sa maman tout cassé.

Et puis se disant que le maître du jouet devait aussi donner son nom il ajouta :

- Moi c’est Elliot. Allez amusons nous. Et surtout, amuses moi.

Enfin, provocateur il tendit le bras :

- Allez viens, viens mordre !!

par **Hibari Kyouya** Mer 20 Mai - 0:20

Il patienta un instant, après tout sa victime avait bien le droit de se préparer psychologiquement à l'échec cuisant qu'il ne manquerait pas de subir. Il fut surpris lorsque, contre toute attente, le tortionnaire se délesta des nombreuses armes qu'il détenait. La seule qu'il conservât fut un revolver qu'il garda à la ceinture, au cas où certainement. Kyouya n'aimait pas cette façon lâche d'utiliser les armes; pouvoir abattre son ennemi à distance sans mesurer sa force était une preuve de faiblesse, de pusillanimité: c'était inacceptable. Il allait faire une remarque lorsque son antagoniste prit la parole:

- Comme il est mignon, il veut jouer avec moi. Tu sais j’adore jouer.

Oh, vraiment ? Alors quel était ce ton las qui transparaissait encore dans sa voix, comme s'il ne faisait que répéter une phrase qu'il aurait apprise par cœur sans vraiment la comprendre ? À y regarder de plus près, tout en lui dépeignait cet ennui morose, traîné depuis trop longtemps comme un fardeau duquel on ne parvenait à se détacher.

- Je veux connaître le nom de mon jouet. Comme ça je pourrai aller le rendre à sa maman tout cassé.

Pour le coup, le traqueur cessa tout mouvement; à quoi pouvait donc rimer ces comparaisons ridicules ? Essayait-il de se montrer arrogant ou supérieur ? Ou était-ce une façon qui lui était propre d'effrayer ses opposants ? D'une façon comme une autre cela n'eut pour effet que de faire jaillir comme un geyser l'ego en trois dimensions de l'alouette qui pinça les lèvres; sa mère n'en avait que faire s'il revenait en mille morceaux, d'ailleurs elle n'en avait que faire s'il revenait –tout court. Lorsqu'il avait, question de principes, annoncé son départ, c'était à peine si elle avait relevé le nez de son travail ou posé son aiguille. Où il allait, pendant combien de temps il serait absent, tout cela elle n'en avait absolument rien à faire. Ou plutôt, cela devait la satisfaire, d'une certaine façon; bien que son fils ne fut pas dérangeant et qu'il sache s'occuper de lui-même sans l'aide de sa génitrice, elle n'aimait pas le savoir autour d'elle car elle se sentait épiée, obligée d'agir comme une mère alors qu'elle ne s'en sentait ni l'envie ni l'instinct. A bien y réfléchir, s'il avait un jour le malheur de revenir dans un piètre état, ce qui déplairait le plus à cette femme serait probablement le fait de devoir s'occuper de lui pendant un laps de temps indéfini. Donc, que ce… Ce type parle aussi impunément d'un sujet dont il ignorait tout, cela avait le don d'agacer le brun au plus haut point. Il grinça des dents, resserrant sa prise sur les tonfas jusqu'à ce que le sang quitte ses mains. Certains sujets n'étaient juste pas bons à aborder.

- Moi c’est Elliot. Allez amusons nous. Et surtout, amuses moi.

Elliot, en voilà un prénom singulier…

Pas aussi étrange que ton nom, lui rappela une voix au coin de sa tête.

Parfait, il ne manquait plus que ça, un débat mental.

Ce n'était pas qu'il était atteint de dédoublement de personnalité ou de toute autre maladie psychologique de ce genre, non; simplement les voix des enfants qui le martyrisaient à l'époque n'avaient jamais tout à fait disparu et il était fréquent qu'elles le hantent à nouveau, litanie de remarques désobligeantes impossible à faire taire. Leurs rires résonnaient encore à ses oreilles, le défi dans leur voix; "allez, viens, je t'attends! Viens, viens me mordre !". Lorsqu'il releva la tête et plongea ses yeux dans ceux dépareillés de son homologue, il ne sut définir si ces derniers mots avaient été prononcés à voix haute ou s'ils résultaient uniquement de ses vieux souvenirs; la lueur d'impatience qui vacillait dans les prunelles de son ennemi le boosta et il s'élança vers lui. Arrivé à sa hauteur, il leva le bras pour le frapper à la tête mais fut intercepté avec une aisance qui le cloua sur place; pendant un instant il cessa même de respirer. Un mouvement si fluide, si efficace: cet adversaire ne serait certainement pas aussi pitoyablement simple à combattre que ceux qu'il avait connus jusque-là. Cette perspective le réjouit, d'une certaine façon, et un rictus avide naquit sur son visage.

"Hibari Kyouya. Mais le savoir ne va te servir à rien, parce que je ne te laisserai pas repartir d'ici."

par **Elliot Flint** Mer 20 Mai - 1:04

Elliot tout sourire, avec cette irrésistible envie d’en découdre au fond du regard, de se battre avec cet être humain, n’en pouvait plus d’attendre. Il entendait son cœur battre dans ses tempes, tellement l’impatience le gagnait, si jamais l’autre ne bougeait pas il allait être tellement frustré qu’il allait devoir torturer trois ou quatre personnes de suite. Sans être sûr que cela le calmerait.

Finalement le coup d’envoie fut donné. Si l’autre se déplaçait plutôt vite, les yeux d’Elliot réussirent à le suivre sans problème, de même que pour le coup qu’il voulu lui donner. Rien n’était plus simple pour lui que de l’arrêter. Alors quoi c’était tout ce que ce type savait faire ? Il le recherchait, le défiait, et voilà qu’il semblait aussi faible que les autres.

*Je le savais, les homonculus, c’est plus intéressant*

Il perdit son sourire, même son envie de se battre, alors que rien n’était encore commencé pour de vrai.
Pourtant l’autre ne semblait pas décontenancé devant son propre manque de puissance, au contraire il se présenta comme étant Hibari Kyouya et sûr de lui assura qu’il ne laisserait pas repartir Elliot d’ici.
Ce dernier haussa les épaules. Bien sûr oui, celui qui n’allait sans doute pas repartir d’ici c’était très certainement cet Hibari. En tout cas c’est ce qui était prévu dès le début, et ce qui s’affirmait depuis ce commencement de combat.

A la limite, il avait presque envie de sortir son flingue, lui tirer dans les deux genoux, pi le laisser là.

- Je croyais avoir à faire à un méchant chien, en fait j’ai en face de moi un gentil papillon…

Il se gratta la tête, hésitant, le laisser là ? Ou se battre quand même ? Lui tirer dessus et le torturer ? Ou juste partir allez voir ailleurs ?
Toutes ces questions l’ennuyaient au plus haut point…

Mais alors qu’il était là à réfléchir, le soleil brillait au dessus de leur tête. Et personne n’ignorait que le soleil de Lior était sacrément chaud et que rester trop longtemps dessous n’était pas la meilleure des solutions. Sauf qu’Elliot, prenant rarement soin de lui-même –parce que c’était trop ennuyant et que ça ne servait à rien, pas plus que le reste- n’y avait pas fait attention, puis de toute façon quelle importance, lui qui ne craignait pas la douleur ?
Pourtant traverser une partie du désert sous ce soleil de plomb, puis torturer sous ce soleil de plomb, et finalement amorcer un début de combat sous ce soleil de plomb, n’était pas la meilleure idée qu’on puisse avoir. Surtout sans se protéger, et sans boire entre temps.

Alors qu’il réfléchissait donc, il ne se sentit pas transpirer, et pourtant la tête commençait à lui tourner. Le soleil tapant sur son crâne et dans son cou depuis trop longtemps, sans doute avait-il provoqué une insolation, et les effets chez Elliot commençaient à se faire sentir. Le monde autour de lui se mit à doucement changer, perturbé par un mal de crâne qui tout doucement s’incrustait.
Il commença à tout voir en jaune, et autour d’Hibari se forma une sorte d’aura tout brillante, ce qui fit soudainement éclater de rire Elliot.

- Oh bon sang, le papillon se change en entité, en entité brillante brillante.

Puis d’un air un peu halluciné il s’approcha de lui :

- Dis moi, comment t’as fais pour allumer la lumière ?

Puis il cligna des yeux, ferma son œil rouge, le rouvrit, il voyait toujours la même chose, et il ne savait pas pourquoi ça ne lui faisait même pas bizarre. Sûrement est ce que l’insolation avait attaqué une partie de son cerveau.

- En fait, en fait je n’avais pas vu, mais t’es plutôt pas mal non ? Hibari Kyouya, c’est peut-être pas que t’es si beau que je n’ai pas envie de te faire du mal non non ? Qu’est ce que t’en pense dis moi ?

S’il s’était compris, s’il s’était entendu, Elliot se serait trouvé tellement … Tellement… Grotesque, qu’il aurait creusé un trou dans le sable pour s’y cacher. Ironique, de la part d’un être qui disait pourtant toujours des choses grotesques.

Sauf que voilà, cette fois-ci, les choses qu’ils disaient avaient un autre sens que d’habitude, elles ne suivaient pas sa logique de fou. D’ailleurs plus rien n’avait de logique, le soleil avait fait sauté pendant un instant les derniers plombs qu’il devait lui rester, engendrant des effets plus que bizarres et surtout inattendues.

Parce que celui qui aimait tant faire souffrir, celui qui adorait torturé plus que tout au monde, ne venait-il pas de dire à Hibari qu’il n’avait pas envie de lui faire du mal ?
Mais heureusement, Elliot ne se comprenait plus, ne s’entendait plus, guidé par son insolation malencontreuse… Il pouvait donc continuer à délirer sans se sentir ridicule.

par Contenu sponsorisé

Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

Re: Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

Re: Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

Re: Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

Re: Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

Re: Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]

Re: Où les recherches aboutissent [PV Elliot/Hibari]